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La navette de Cornouaille

La Navette de Cornouaille au service de la mobilité des salariés

    L’association la Navette de Cornouaille, Kerne Kas Digas, propose aux entreprises du territoire de venir chercher les salariés à leur domicile pour les emmener au travail. Un petit-déjeuner, est organisé, vendredi 24 juin, à Pont-l’Abbé, pour parler de ce nouveau service.
    De gauche à droite, Lionel Leparoux, (restaurant le Pappi) Leslie Coïc (CCPBS), Céline Laurent et François Bernardelli (Navette de Cornouaille) et Frédéric Baron (restaurant le Pappi). | Photo OUEST-FRANCE

    La Navette de Cornouaille a été créée en début d’année par Mobil’Emploi, association quimpéroise qui œuvre pour la mobilité, l’emploi et l’insertion depuis 2005 sur le Sud-Finistère. Cette nouvelle association entend répondre à la demande des entreprises souhaitant apporter une solution de transport à leurs salariés, notamment sur des horaires atypiques ou des trajets non desservis par des lignes de bus.

    Cette nouvelle offre leur permet en effet d’élargir le potentiel de recrutement, de désengorger les parkings mais aussi de fidéliser les salariés en remédiant aux difficultés de mobilité et aux absences induites.

    Des chauffeurs en parcours d’insertion

    Une quinzaine d’entreprises, des secteurs de l’agroalimentaire, de l’industrie, du bâtiment ou de l’hôtellerie de plein air, ont déjà recours à ce service qui fonctionne 24 h/24, du lundi au samedi, sur l’ensemble du pays de Cornouaille et ses 67 communes. Pour l’entreprise, c’est aussi un moyen de conforter les engagements RSE ou plan mobilité et de contribuer à une démarche responsable, solidaire et écologique susceptible de changer son image.

    La particularité du dispositif, unique en France, est que les conductrices et conducteurs des navettes électriques de neuf places sont embauchés sur un parcours d’insertion pouvant aller jusqu’à 24 mois. Au nombre de huit, ils bénéficient de contrats à temps plein et sont accompagnés pour construire leur projet professionnel. « Leur rôle est très valorisant car, grâce eux, des salariés vont pouvoir aller travailler », émet François Bernardelli, le responsable de l’association. Il constate d’ailleurs leur forte implication sur ces postes de 35 heures avec des horaires décalés.

    Le coût d’un ticket de bus pour le salarié

    Le coût de revient pour l’entreprise est de 3 € hors taxe pour un trajet de moins de 20 km et de 4 € pour un aller ou un retour de plus de 20 km. Le salarié s’acquitte, quant à lui de 1, 50 € à 2 €, soit grosso modo le prix d’un ticket de bus, ce qui représente 60 à 80 € par mois.

    « Une entreprise peut réserver des places en fonction de ses besoins. Cela peut être pour une journée, un mois, six mois ou à l’année. Peu importe, le type de contrat du salarié que ce soit une personne en CDD, un CDI ou un stagiaire », précise Céline Laurent, chargée de développement de la Navette de Cornouaille.

    À terme, ce service de transports collectifs de salariés, aidé financièrement par la Région et le Département, pourra être complété par un dispositif de trajets d’utilité sociale sur les créneaux horaires libres.

    Article publié le 23 juin 2022