Transporter des salariés vers leur entreprise quand il n’y a pas d’autres services disponibles : ça roule ! La Navette de Cornouaille, association d’insertion, passe même la vitesse supérieure à Quimper.
La Navette de Cornouaille, association née dans les murs de Mobil’Emploi à Quimper en 2021, transporte aujourd’hui, 80 salariés de chez eux vers leur entreprise. Ce service qui est facturé, et aux entreprises et aux salariés concernés, est par ailleurs assuré dans le cadre d’une activité d’insertion offrant un travail à huit chauffeurs.
« Les tournées de nos trois minibus sont rythmées par trois périodes de fortes demandes : entre 3 h et 9 h 30, 11 h 30 et 17 h et 20 h et 1 h, explique Céline Laurent chargée de la gestion du transport dans l’association. Aujourd’hui, chaque tournée représente environ 200 km avec des navettes pour ainsi dire complètes ».
Un poste supplémentaire et nouveaux secteurs de desserte
« La Navette de Cornouaille a trouvé sa vitesse de croisière, se félicite la directrice de l’association Françoise Gourlaouen. Nous avons prouvé que nous sommes capables d’apporter une réponse pertinente ».
La zone d’activité de Ty Douar est sur le carnet de route 2024. « Des besoins émergent dans le secteur de Kerlic », observe aussi Céline Laurent. Aux côtés de qui un nouveau poste vient d’être créé pour muscler l’organisation des transports.
Autre bonne nouvelle : le service ouvert à tous les salariés, inventé et géré à partir de l’expertise de Mobil’Emploi, figure au cahier des charges du nouvel opérateur du transport public quimpérois, la RATP. Les responsables de la Navette de Cornouaille espèrent donc intégrer comme sous-traitant cette nouvelle délégation de service public : « Une bonne façon de stabiliser notre modèle économique, parce qu’il s’agit d’un contrat pluriannuel », commente la directrice.
Plus de minibus : temps de transport moins longs
« Les chefs d’entreprise s’approprient notre service : assurer le transport vers l’entreprise devient un argument supplémentaire dans un contexte de recrutement difficile. C’est aussi le moyen de fidélisation des salariés », estime Céline Laurent avant de présenter la logique d’un cercle vertueux : « Développer l’activité de la Navette de Cornouaille permettra d’investir dans de nouveaux bus. Et ainsi de réduire le temps des tournées qui est aujourd’hui d’une heure maximum dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres autour de Quimper. Donc de rendre le service encore plus attractif ».
Car l’un des principaux freins, c’est le financement. Il refroidit encore visiblement des entreprises peu enclines à assumer « 132 € HT chaque mois par salariés ». Ce dernier réglant de son côté 1,50 € TTC.